Notre-Dame de Paris : où en sommes-nous 2 mois après l’incendie ?

Un élan de générosité inédit | Où en sont les rénovations ?


L’incendie de la Cathédrale Notre Dame de Paris survenu le 15 avril 2019 fut incontestablement l’un des événements marquants de ce début d’année 2019.

Immédiatement, l’ampleur des dégâts causés a nécessité d’importants travaux de restauration.

Mais alors, comment s’organise la reconstruction de ce Monument Historique 2 mois après le drame ? Qu’en est-il des promesses de dons ?

Récit d’une rénovation lancée à vive allure.

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Un élan de générosité sans précédent

Lorsque vous investissez en Loi Malraux ou Loi Monuments Historiques, vous faites face au constat suivant : la cathédrale Notre Dame de Paris est l’un des Monuments Historiques les plus connus au Monde.

Forcément, l’incendie de l’édifice parisien a ému les Français et les promesses de dons ont afflué. Au total ce sont plus de 850 millions d’euros de promesses de dons qui ont été générées pour aider à la reconstruction de la cathédrale.

Parmi, les plus importantes, on retrouve :

  • Bernard Arnault, sa famille ainsi que le groupe LVMH : 200 millions d’euros
  • François Pinault : 100 millions
  • Mais aussi de nombreuses promesses en provenance des particuliers

Le fait est que 2 mois après, seulement 10 % de cette somme a pour le moment été versée.

Selon Franck Riester ministre de la culture, 2 principales raisons viennent expliquer l’importante différence entre les promesses de dons et les versements réels. Tout d’abord, il explique :

« Il peut y avoir des gens qui promettent de donner, mais qui in fine ne le font pas. »

Avant de poursuivre,

« Il y a surtout, et ça, c’est normal, [le fait que] les dons vont être donnés progressivement en fonction de l’avancée des travaux. »

Le cas des entreprises qui effectuent les travaux

Contrairement à la restauration d’un bien en Loi Malraux ou Loi Monuments Historiques, celle de la cathédrale relève du domaine public. C’est ainsi que des entreprises ont été réquisitionnées par l’État et travaillent d’arrache-pied pour sécuriser la zone sinistrée au plus vite.

Le fait est que ces sociétés n’ont pour l’heure, toujours pas été payées. Pire encore, elles ont avancé près de 15 millions d’euros pour les travaux, un fait jugé « inadmissible » pour Frédéric Létoffé, président du groupement des entreprises de restauration historiques.

Cette problématique s’explique en réalité par des raisons législatives. En effet, les dons recueillis ne peuvent pour l’heure, pas être redirigés vers les travaux de rénovation.

Incendie de la cathédrale Notre Dame De Paris, le 15 avril 2019

 

Où en sont les rénovations de l’édifice ?

Un fait communément admis en Loi Malraux et Loi Monuments est que la rénovation d’un bâtiment peut prendre plusieurs mois, voire années.

La cathédrale Notre-Dame ne déroge pas à la règle puisque le Gouvernement table sur une remise en état complète de l’édifice sous 5 ans. Un délai jugé trop court pour les chercheurs qui réclament du temps supplémentaire pour étudier ce chantier. Ils le considèrent en effet comme une aubaine pour leurs travaux.

La voûte, au centre des préoccupations

Les rénovations qui interviennent en Loi Malraux et Loi Monuments Historiques peuvent parfois comporter des points d’accroche comme c’est ici le cas avec la voûte de la cathédrale.

Lors de l’incendie, la chute de la flèche Viollet-le-Duc l’a percé à 3 endroits différents, ce qui l’a largement fragilisé.

Pour sa restauration, 2 planchers vont être posés :

  • L’un de 2500 m² sur le dessus, qui permettra de retirer la charpente endommagée en toute sécurité
  • L’autre en dessous pour examiner les différentes pierres

À la date du 30 juin 2019, la voûte de la cathédrale n’est pas encore sécurisée et menace de s’écrouler à tout moment.

L’échafaudage

L’autre point sensible des rénovations concerne le démontage de l’échafaudage. La structure, qui avait été installée avant l’incendie pour rénover la flèche pèse près de 300 tonnes et est composée de 50.000 tubes chauffés à près de 800 degrés. Ces tubes devront ainsi être sciés délicatement afin de ne pas détériorer les éléments situés en dessous.

La fin du démontage de l’échafaudage devrait intervenir à la fin du mois de juillet 2019.

Enfin, ce n’est qu’à partir de la fin de l’été 2019 que les pilotes des travaux pourront déclarer la cathédrale comme sécurisée.

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